Le sergent Bowule Magasu Blaise a subi la rigueur de la loi pour avoir non seulement violé les consignes, mais aussi dissipé des munitions de guerre et, par-dessus tout, détruit la faune précieuse du Parc National de Maiko à Mangurudjipe, Nord-Kivu. Le tribunal militaire de garnison de Butembo a pris une décision sans précédent en le condamnant à une peine de prison de 5 ans.

Pour l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), cette décision est un grand pas en avant. Non seulement le tribunal a infligé une amende de 5 millions de francs congolais à l’endroit du militaire coupable, mais il a aussi ordonné la restitution de l’ivoire de l’éléphant abattu à l’ICCN ainsi que l’élimination immédiate de sa viande.

Selon Éric Cassinga, responsable chez Congo Conserv, « Cette condamnation est jusque-là la plus élevée en RDC dans le secteur environnemental. Elle envoie un message fort aux personnes qui détruisent la nature. »

Il a révélé que le militaire avait déclaré avoir tué l’éléphanteau sur ordre d’un chef local qui reprochait à l’animal de ravager les cultures agricoles de la population.

Le parc national de Maïko, résidence de trois espèces animales endémiques telles que l’Okapi, le Gorille de plaine et le Paon congolais, est désormais sous une grave menace en raison des incursions de groupes armés, du braconnage, de l’exploitation illégale des ressources minières, des feux de brousse et de la déforestation.
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