Fin novembre, une série de réunions importantes a eu lieu entre les délégués des personnalités congolaises de premier plan Delly Sesanga, Matata Ponyo, Denis Mukwege et Moise Katumbi. Ces échanges soutenus par les organisations ITI et la Fondation Kofi Annan (KAF) ont permis de sculpter les principales lignes d’action de la coalition Congo ya Makasi, en matière de sécurité.
Par delà les multiples propositions abordées, l’une a retenu particulièrement l’attention – celle de consacrer 10% du budget national à la défense, afin de renforcer l’efficacité des ressources allouées à l’armée. Pour ce faire, il a été proposé d’améliorer la loi de programmation budgétaire et de créer un compte d’affectation spécifique pour la défense au sein du budget général.
Le désir de réduire la dépendance extérieure en matière de logistique militaire a également été énoncé. Une idée qui passe non seulement par la création d’une industrie militaire propre, mais aussi par l’intégration des Forces Armées de la RDC (FARDC) dans les programmes de développement et de reconstruction nationale.
Quant à l’infrastructure militaire actuelle, les représentants de la coalition prônent une refonte complète – depuis le repli des FARDC des zones urbaines à la modernisation des bases militaires, en passant par la construction de nouvelles casernes ainsi que d’une nouvelle base opérationnelle. Un autre point majeur réside dans la création d’une entité dédiée à la sécurité sociale pour les risques professionnels et la protection de la retraite des fonctionnaires de police.
La réforme des services de renseignement, tant civils que militaires est une autre ambition du groupe. Cela se traduirait par le renforcement de leur capacité à collecter et à utiliser efficacement les informations stratégiques afin de défendre les intérêts nationaux. Cette réforme inclut la création de services de renseignement internes et externes autonomes, sous la supervision du Ministère de l’Intérieur.
Enfin, la mise en place d’une cellule anti-terroriste opérationnelle au sein des services de sécurité, visant à redéfinir le rôle et les activités du centre national de lutte contre le terrorisme, trouve sa place parmi les propositions majeures de la coalition Congo ya Makasi. Une limitation de l’intervention des services de sécurité en dehors des menaces à la sécurité nationale est également envisagée, afin de limiter leur influence dans les affaires civiles et dans le processus judiciaire..
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