Le dernier bilan des attaques effroyables orchestrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) ayant secoué le village de Kitsanga, niché en territoire de Beni, a été revu à la hausse. Selon les instances dirigeantes locales, le nombre de victimes a grimpé de 19 à 33 morts, dont la plupart ont été retrouvées décapitées tandis que d’autres ont été abattues. Le lundi faisant suite à cette nuit d’horreur, des dépouilles supplémentaires ont été décelées à Kitsanga et dans ses alentours. 

Samson Simana, chef du groupement de Bahumu, où les tragiques événements ont eu lieu, expose la situation : « Le total provisoire se porte à 33 personnes abattues dont un officier de l’armée. Nous avons enterrés 23 corps à Kitsanga, cependant, les corps de trois pêcheurs tués en premier lieu près de la rivière Semuliki n’ont pas encore été réclamés sur le lieu du drame ». Il ajoute à ce lugubre décompte six autres victimes prises en otage puis exécutées dans le parc national des Virunga. Leur corps reposent toujours dans ce sanctuaire naturel. De plus, deux enfants se sont malheureusement noyés dans la rivière Lamiya alors qu’ils tentaient de fuir les combats pour trouver refuge en Ouganda.

La croix-rouge locale corrobore ces chiffres en confirmant avoir assisté à l’inhumation de ces 23 corps, excluant celui de l’officier militaire. Kambale Bakiso Richard, un représentant de la croix-rouge précise : « Nous avons assisté à l’enterrement de 23 corps, le militaire quant à lui a été transporté par ses compagnons vers Kamango. » Il ajoute que les corps n’ont pas été inhumés dans une fosse commune, les habitants du village s’étant chargés de creuser des tombes individuelles pour leurs proches.

Selon des sources militaires, cette attaque est le fait des combattants ADF présents sur le territoire de Beni depuis une dizaine d’années et ayant prêté allégeance à l’État islamique. D’après le porte-parole militaire à Beni, dans le cadre de l’intervention, les forces de l’armée congolaise ont neutralisé au moins six combattants et sauvé quelques otages, dont un nourrisson. Cette énième attaque sur le sol congolais met une fois de plus en lumière la complexité du conflit armé qui secoue le pays depuis de nombreuses années et l’urgence de trouver des solutions..

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