La justice congolaise a décidé aujourd’hui, 13 septembre, de reporter la décision sur le fameux procès Bukanga Lonzo jusqu’au 18 mars 2024. À la barre, l’ancien ministre Augustin Matata Ponyo et ses coaccusés sont en confrontation avec le ministère public au sujet de ce qu’on appelle déjà « l’affaire Bukanga Lonzo ». Dieudonné Kamuleta, actuel président de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo, a déclaré lors de l’audience que ce délai était nécessaire pour la Cour pour se concentrer sur un autre enjeu important : les prochaines élections.
En effet, le pays entre dans une période électorale cruciale qui doit se dérouler de manière ordonnée et sans entrave. «La Cour ne peut pas empiéter ou perturber son exercice normal et constitutionnel pendant cette période. Tout le monde sait que juste après les élections, la Cour entre dans un processus de contentieux des résultats qui prend officiellement fin le 11 mars 2024. Passé cette étape-là, la Cour va reprendre son cours normal et le rendez-vous est fixé au 18 mars 2023 », a expliqué Dieudonné Kamuleta.
Ce report survient alors que l’ancien ministre Matata Ponyo, malgré les accusations portées contre lui, a été confirmé comme candidat à l’approche de la campagne électorale, qui débutera le 19 novembre selon le calendrier officiel de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il participera donc aux élections présidentielles prévues le 20 décembre prochain.
Le dossier du procès Bukanga Lonzo, devenu emblématique d’un certain état de la justice en RDC, est donc mis en suspens, une attente qui est loin de satisfaire ceux qui réclament plus de transparence et de justice dans la gestion de l’argent public. Mais à l’approche d’une échéance électorale aussi importante, la Cour constitutionnelle semble indiquer que la priorité est d’abord à la démocratie.
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