Il est de notoriété publique que les camps de personnes déplacées à proximité de Goma, la grande ville de la province du Nord-Kivu, sont de véritables nids de crimes sexuels toucjant majoritairement les femmes et les filles. Une situation qui agite l’administration de la République Démocratique du Congo. Lors d’un point de presse commun tenu avec le ministre d’État en charge de l’Infrastructure et des Travaux publics, le jeudi 9 novembre dernier, Patrick Muyaya a exprimé son inquiétude concernant la question et a assuré que des actions punitives seront engagées contre les présumés coupables.
Muyaya a précisé que le sort des déplacés est une urgence pour l’État et constitue une pression importante pour ce dernier. Il constate que ces concitoyens doivent être réintégrés dans leur communauté originale où ils pourront voter et non vivre dans les camps de déplacés où la violence prévaut.
Des mesures ont déjà été prises selon Muyaya ; des arrêtés ont été signés par le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba Gombo, créant des commissions d’enquête chargées de débusquer et de sanctionner toute personne associée à ces actes de violence sexuelle.
Le gouvernement de la RDC s’est montré critique envers certains de ses partenaires étrangers, les accusant de privilégier des solutions transitoires pour les déplacés, alors qu’ils pouvaient exercer de la pression sur le Rwanda pour mettre un terme à l’activité des rebelles de M23 à l’Est du pays.
Par ailleurs, l’ONG Médecins Sans Frontières a sonné l’alarme en Septembre dernier sur la situation dramatique des femmes dans ces camps de déplacés autour de Goma. Selon leur enquête, environ 70 femmes par jour se sont rendues dans leurs centres, le mois précédent, suite à une agression sexuelle. Une augmentation significative du nombre de ces incidents est observée, ce qui est considéré comme inacceptable et largement attribué à leurs conditions de vie très précaires..
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