Le Bureau central de la zone de santé d’Uvira a lancé une alerte sur une épidémie croissante de choléra. En l’espace d’un mois seulement, 311 cas de choléra ont été enregistrés et on déplore deux décès. Cette situation inquiétante est attribuée au manque d’eau potable dans la ville du Sud-Kivu et à la mauvaise gestion des déchets par les résidents.

En raison de l’approvisionnement irrégulier en eau potable, de nombreux citoyens ont été contraints de consommer de l’eau du lac Tanganyika ou des cours d’eau environnants. Depuis septembre, il n’est pas rare de voir de longues files d’attente se former tôt le matin, les gens cherchant à puiser de l’eau du lac ou des rivières Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge.

La propagation du choléra pourrait également être attribuée à l’ignorance des mesures d’hygiène par de nombreux citoyens. Par exemple, pendant la saison des pluies, certains résidents ont pris l’habitude de jeter leurs déchets ménagers dans les caniveaux. Ces déchets sont ensuite emportés par les eaux de pluie dans les rues ou dans le lac Tanganyika.

Pour lutter contre cette épidémie, 56 sites de chloration d’eau ont été installés à travers la ville grâce au soutien de plusieurs partenaires. Au sein de ces sites, les résidents ont la possibilité de puiser de l’eau traitée. Les patients atteints de choléra sont pris en charge au centre de traitement du choléra situé au centre de santé Kalundu/Etat.

Malheureusement, de nombreux résidents ont refusé de se faire vacciner contre le choléra en juillet 2020. Cette réticence serait due à une confusion entre le vaccin contre le choléra et celui contre la COVID-19.

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