L’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) a fait part de sa préoccupation pour le sort du journaliste Stanis Bujakera, en détention depuis lundi dernier. Face à la presse à Kinshasa, le coordonnateur de l’ASADHO, Jean-Claude Katende, a appelé à la libération immédiate du directeur de publication adjoint du site d’information actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique.

Selon lui, le journaliste est détenu dans des conditions qui violent les principes de la liberté de la presse et le droit à l’information, tels qu’énoncés par la constitution congolaise. Il s’appuie sur le fait que la personne qui porte plainte contre Stanis Bujakera n’a pas fait usage de son droit de réponse, prévu par la loi.

En outre, l’ASADHO souligne que l’article de Jeune Afrique à l’origine de la plainte n’est pas signé et ne peut donc être attribué à Stanis Bujakera. Jean-Claude Katende a insisté sur le fait que la loi interdit à un journaliste de révéler ses sources, contrairement à ce que la justice exige actuellement de Stanis Bujakera.

« Cette demande n’est pas conforme à la loi sur la liberté de la presse », affirme Jean-Claude Katende. Il dit craindre que ce genre de procédure n’ait un effet dissuasif sur le travail des journalistes en RDC.

Stanis Bujakera est accusé de faux en écriture, de falsification de sceaux de l’Etat, de propagation de faux bruits et de transmission de messages erronés, en relation avec la mort du député Chérubin Okende. Pour l’ASADHO, ces accusations sont sans fondement et représentent une atteinte grave à la liberté de la presse en RDC.

L’ASADHO exige la libération immédiate de Stanis Bujakera et appelle les autorités congolaises à garantir le respect des droits des journalistes et de la liberté de la presse.

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