La cheffe de la MONUSCO en RDC, Bintou Keita, a fait part de ses préoccupations devant le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi dernier. Elle a salué les efforts fait par le pays pour organiser les élections générales dans le calendrier constitutionnellement prévu malgré les problèmes sécuritaires persistants à l’Est.

Selon Bintou Keita, la RDC se prépare à entrer dans les phase finales de préparation pour les élections de décembre 2023. Elle a cependant déploré le manque d’écoute accordé par les autorités à l’opposition et la société civile concernant la restitution de la confiance au sein de la population.

La cheffe de la MONUSCO a appelé à la protectrice de l’espace démocratique, à la défense de la liberté d’expression et de la presse et au respect des droits de l’homme. Keita a noté une amélioration concernant la liberté de circulation des leaders d’opposition dans le pays ces deux derniers mois et un engagement des autorités pour assurer leur sécurité.

Keita a également encouragé tous les partis politiques à lutter contre les discours de haine et de discrimination au sein de leurs rangs. Elle a annoncé que l’ONU soutient activement la Police nationale congolaise (PNC) pour assurer la sécurisation des élections via des formations préventives contre la violence électorale, la gestion des foules et le respect des droits de l’homme.

Elle a fait remarquer que la situation sécuritaire reste fragile à l’Est de la RDC et a appelé à la protection continue de la population civile. « La situation reste incertaine et nécessite une attention constante pour la protection des civils. La crise du M23 continue de susciter des frustrations et de l’animosité parmi la population et continue d’alimenter des tensions entre la RDC et le Rwanda », a déclaré Keita.