Selon un rapport récent publié par l’Organisation Non-Gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF), une situation alarmante se déroule dans la province du Haut-Kivu, en République Démocratique du Congo. Selon le rapport, plus de 1500 femmes ont été violées pendant le seul mois de juillet dans six sites où MSF intervient. Cette situation de crises présente un nombre inquiétant de cas de violences sexuelles dans les camps de déplacés du territoire de Nyiragongo et dans l’ouest de la ville de Goma.
MSF indique qu’en moyenne, 70 femmes victimes de ces horribles actes se présentent chaque jour dans l’une de leurs structures mobiles, mises en place dans les sites de Lushagala, Bulengo, Elohim, Shabindu, Rusayo et Kanyaruchinya. La situation est jugée « inacceptable » par Rasmane Kabore, chef de mission de MSF à Goma, qui appelle à une mobilisation pour la protection des femmes déplacées.
En effet, ces violences sexuelles surviennent souvent lorsque ces femmes se rendent en brousse pour chercher du bois, soit pour cuisiner, soit pour revendre, la fourniture de nourriture dans les camps étant insuffisante. De plus, le manque de protection dans ces camps contribue à l’aggravation de la situation.
Kabore souligne la nécessité que les autres organisations humanitaires et le gouvernement redoublent d’efforts pour améliorer durablement les conditions de ces personnes, qui vivent dans des situations inhumaines. Face à la diminution de l’assistance en vivres et produits non-alimentaires, les déplacés autour de Goma sont contraints à chercher des moyens de survie dans des conditions très risquées, exacerbant leur vulnérabilité.
Les sources humanitaires dans le site de Kanyarucinya indiquent que la préparation de la distribution des 180 tonnes de vivres et de produits non-alimentaires, déjà acheminés à Goma par l’Union européenne, est toujours en cours.