L’absence de professionnels de santé non-médecins dans les établissements sanitaires de la ville de Bandundu s’intensifie et menace de créer une crise de santé publique. Des centres de santé locaux tels que Bondeko 1, Basoko 1 et 2 ont déjà dû fermer leurs portes en raison de cette grève prolongée, laissant les patients face à une précarité alarmante.
L’Hôpital général de référence de Bandundu est actuellement en fonction, mais uniquement avec la présence de médecins qui tentent de compenser le manque de personnel. Les nombreux professionnels de santé non-médecins incluent infirmiers, sage-femmes, techniciens de laboratoire et administratifs, tous actuellement hors service en raison de ce mouvement syndical.
La secrétaire exécutive provinciale du syndicat des infirmiers et infirmières de la province du Kwilu, Huguette Pumbu, a exprimé sa préoccupation face à cette situation. Elle a appelé le gouvernement congolais à répondre aux demandes des grévistes, y compris la mécanisation de nouvelles unités et l’alignement à la prime de risque.
Pumbu a également souligné que de nombreux travailleurs qui ont consacré plusieurs décennies à leur profession ne perçoivent ni salaires ni prime de risque, malgré le fait que leur travail soit intrinsèquement risqué. Elle a déclaré: « Je ne veux pas que, cette fois-ci, la grève puisse aller jusqu’à six mois comme c’était le cas précédemment, où nous sommes rentrés au service sans solution. Mais, cette fois-ci, s’il n’y a pas nos quotités ou nos droits, en tout cas, nous n’allons pas rentrer au service ».
Pour l’instant, les conséquences de cette grève des professionnels de santé non-médecins se font déjà sentir de manière tragique au sein de la population locale, laissant planer un avenir incertain pour le système de santé de la province de Kwilu.