Une situation qui ne cesse de susciter une vague d’inquiétudes. Malgré l’état de siège proclamé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, la situation sécuritaire reste préoccupante dans la République démocratique du Congo, selon la société civile. En effet, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Kinshasa, cette dernière a vivement dénoncé la persistance de l’insécurité sur l’ensemble du territoire.
La société civile RDC est particulièrement préoccupée par la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays, un état de siège qui, selon elle, n’a pas résolu le problème. Cette situation est également visible au sein de la province du grand Bandundu, qui est actuellement secouée par des conflits communautaires entre les communautés Teke et Yaka, mais aussi à Kinshasa où le phénomène du kidnapping reste préoccupant.
Face à cette situation alarmante, la société civile propose plusieurs mesures à prendre en compte. Parmi ces propositions figure la requalification de l’état de siège, suivie de la mise en place d’un réseau de surveillance par caméra et l’intensification des patrouilles. Elle propose également d’entreprendre des démarches diplomatiques visant à améliorer la situation sécuritaire du pays.
En outre, Christopher Ngoy, le coordonnateur général de la société civile de la RDC, a indiqué qu’il soutenait l’état de siège dans les zones concernées, tout en soulignant la nécessité de réaliser une requalification dans certains domaines tels que la justice, l’administration et l’encadrement de la guerre contre les rebelles.
Au-delà de ces propositions, la société civile a également dénoncé la « complaisance notoire » de la police ainsi que la « complicité manifeste » de certaines autorités judiciaires dans le traitement des dossiers relatifs au banditisme urbain. Elle recommande ainsi la mise en place d’un réseau de surveillance par caméra et l’utilisation de toutes les nouvelles technologies disponibles pour lutter contre la criminalité et la cybercriminalité sur l’ensemble du territoire.