La province du Kwango a assisté à une forte montée de tensions samedi, à la suite d’affrontements sanglants entre l’armée congolaise (FARDC) et des assaillants de la milice Mobondo. Selon le lieutenant Jacques Kienge, porte-parole des opérations militaires dans cette province, 12 combattants de la milice ont été tués lors des combats. Les affrontements ont eu lieu dans les agglomérations de Bisobé, à la suite d’attaques à Ipongi et Makimbi.
 
Des sources militaires ont déclaré que ces combattants étaient liés aux attaques meurtrières commises vendredi dernier dans le village d’Ipongi, lors desquelles une quinzaine de civils ont péri, fauchés par des balles ou touchés par des machettes. Suite aux affrontements du week-end, l’armée a réussi à récupérer une douzaine d’armes.
 
Selon le lieutenant Kienge, la situation est maintenant sous contrôle dans cette partie de la province. Cependant, de nombreux villages comme Ipongi, Banana, Zikalamba, Kafulu et Makimbi sont désormais désertés par leurs habitants qui ont fui les combats.
En dépit de la récente accalmie, les populations locales restent sur leur garde, craignant de nouvelles attaques. Ce conflit a eu des effets dévastateurs sur la vie quotidienne dans la province du Kwango, qui fait déjà face à d’épidémies et d’une situation économique difficile.