Alors que la République Démocratique du Congo continue de faire face à des défis importants en matière de santé publique, la situation est encore compliquée par un arrêt de travail qui secoue les formations de santé de l’État à travers tout le pays depuis le mercredi 8 aout. Cet arrêt de travail a été initié par le Syndicat libre des médecins du Congo (SYLIMED) exigeant trois améliorations majeures: la mécanisation, l’amélioration des conditions de travail et l’alignement à la prime de risque.
Le Secrétaire Général du SYLIMED, André Kasongo, a déclaré lors d’un point de presse que cet arrêt de travail est le résultat direct du non-respect par le gouvernement de son engagement visant à améliorer les conditions de travail des médecins. Selon M. Kasongo, cet engagement avait été pris en juillet dernier et devait concerner une meilleure satisfaction des médecins pour un deuxième niveau de soins.
Le SYLIMED n’a pas seulement lancé une grève, mais aussi un ultimatum au gouvernement qui expire ce jeudi. Si le gouvernement ne parvient pas à répondre aux préoccupations du syndicat, il y a un risque que cette grève puisse être prolongée. « Si aucune instruction, aucune orientation n’est donnée dans ce sens, nous serons obligés de descendre à la Primature pour un sit-in. Et nous essayerons de proroger notre arrêt de travail. Et je pense que notre arrêt de travail ira jusqu’aux élections », a averti André Kasongo.