Le Centre de santé de référence de Buleusa, situé au sein du groupement Ikobo, dans la zone de santé de Pinga, dans le Nord-Kivu, fonctionne sans médecin depuis plus de quatre mois. Le dernier médecin en service aurait quitté son poste pour des raisons non divulguées à ce jour.
John Muhemeri, un notable du groupe, a signalé que cet établissement hospitalier offre ses services à plus de 50 000 familles du groupement Ikobo et d’une partie du groupement voisin, Kisimba. Il a tiré la sonnette d’alarme concernant les menaces imminentes pesant principalement sur les enfants et les femmes enceintes de cette région isolée, appelant à une intervention urgente.
« De nombreuses personnes meurent, en particulier les femmes qui accouchent. Les interventions chirurgicales ne sont plus possibles, d’autres patients sont transférés à Kayna (territoire de Lubero), considérant la longue distance qui nous sépare », a déclaré John Muhemeri. Il a ainsi demandé l’envoi d’un autre médecin à ce centre de santé. « Nous demandons à notre zone de santé de Pinga de nous envoyer un autre médecin afin de limiter les dégâts », a-t-il ajouté.
Le chef de la Division provinciale de la Santé du Nord-Kivu, le Dr Janvier Kubuya, s’est engagé à vérifier la situation du manque de médecin dans le centre de santé de Buleusa.
Par ailleurs, les populations du groupement Ikobo font face depuis plusieurs mois aux excès des milices, accentuant leur vulnérabilité. Les craintes se multiplient, et la nécessité d’action se fait de plus en plus pressante.