Nord-Kivu a été le théâtre le 16 juillet dernier d’un drame dévastateur. On a découvert au moins 11 corps sans vie sur la colline de Rubona, dans la chefferie de Bwito, sur le territoire de Rutshuru. Ce macabre constat a été fait après les affrontements entre les rebelles du mouvement M23 et la milice locale Maï-Maï Wazalendo.
Postérieurement au retrait des rebelles du centre de Bukombo, présumé contrôlés à la suite des combats, ces corps ont été découverts le dimanche matin. Ces informations émanent de sources issues de la société civile du groupement de Bukombo.
Il est suggéré que ces victimes pourraient faire partie des jeunes forcés de transporter les bagages des rebelles depuis les villages de Kojo et Kijugu (dans le groupement de Tongo), ainsi que de Kahembe (dans le groupement de Bukombo). Ces villages ont été successivement occupés par les rebelles du M23 durant les trois jours de combats.
La même source d’information mentionne également le village de Kashovu, dans le groupement de Bukombo, qui aurait été entièrement incendié pendant ces affrontements. Cela témoigne de la violence de cette crise qui touche la province du Nord-Kivu.
Depuis ce moment meurtrier que fut le mercredi 12 juillet, des centaines de familles du village de Bukombo, sur le territoire de Rutshuru, affluent vers le secteur de Mwesso, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Ces déplacements massifs sont le résultat de la peur engendrée par l’avancée du mouvement rebelle M23.
Cet évènement tragique met en lumière l’urgence d’intervenir pour apporter la paix dans cette région secouée par les conflits armés.
