Douze corps sans vie ont été découverts, le vendredi matin 14 juillet, dans les villages Elake Nord et Apesiko de la chefferie de Babila Bakwanza, territoire de Mambasa, en province d’Ituri. Selon la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), ces victimes auraient été tuées par des membres du groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF) en déroute, lors d’affrontements avec un groupe armé Mai-Mai.
Des sources locales indiquent que ce bilan pourrait s’aggraver, les recherches de corps se poursuivant dans la zone affectée. Des paysans en route pour leurs champs ont fait une macabre découverte au petit matin : des corps sans vie, couverts de sang, éparpillés dans la brousse à proximité des villages d’Elake Nord et Apesiko.
La NSCC, citant des témoins rescapés, dit que ces tueries seraient le fait d’un groupe d’ADF en fuite suite à des assauts menés par les Mai-Mai. Le coordinateur de la NSCC, John Vuleverio, a affirmé que neuf corps ont été exposés à Elake Nord et trois autres à Apesiko. Il fait également part de recherches en cours dans les forêts de Mangina Pori et Batshu-Batshu pour retrouver une vingtaine d’autres corps toujours introuvables.
John Vuleverio a appelé les autorités militaires à prendre des mesures pour assurer la sécurité des populations locales. Elles vivent dans la peur perpétuelle en raison de la présence menaçante des rebelles de l’ADF dans la région. De son côté, le colonel Jean-Baptiste Munyampazi, administrateur du territoire de Mambasa, s’est refusé pour l’instant à confirmer ou infirmer ce bilan macabre. Il ne confirme cependant que la découverte de trois corps à Apesiko et annonce que le commandement de la 31e Brigade basée à Mambasa est déployé pour traquer ces rebelles.
