Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, est actuellement emblée dans une vague d’insécurité effrénée. Le phénomène de kidnapping a pris une ampleur inquiétante, au point de bouleverser profondément la routine quotidienne et le fonctionnement de la ville.
Les habitants vivent dorénavant dans la peur et la méfiance, surtout en ce qui concerne l’utilisation des moyens de transport en commun tels que les taxis et les taximotos. Ces derniers étant régulièrement utilisés par les kidnappeurs pour mener à bien leurs sinistres actes. Malgré quelques condamnations d’auteurs d’enlèvements, le climat reste tendu, créant une atmosphère pesante et anxiogène qui affecte particulièrement le secteur du transport en commun.
De nombreux témoignages accablants circulent, exacerbant la peur au sein de la population. Au point que certains résidents de Kinshasa préfèrent maintenant marcher ou recourir à des bus de grande taille, par peur d’être la prochaine victime d’un enlèvement lors de l’utilisation d’un taxi ou d’un minibus.
Cette hantise généralisée crée un engrenage infernal : les passagers ont peur des taxis, et les chauffeurs de taxi craignent en retour leurs clients, dans une méfiance réciproque destructrice pour le secteur du transport. Le résultat est une baisse drastique de la fréquentation et donc des recettes quotidiennes des taximen.
Les professionnels du secteur déplorent cette situation et appellent les autorités à renforcer la sécurité. Certains suggèrent même la présence de policiers aux arrêts de bus, et une sanction exemplaire contre les kidnappeurs arrêtés pour dissuader d’éventuels imitateurs.
Néanmoins, la crise actuelle dépasse le simple cadre du maintien de l’ordre. Il s’agit d’une crise de confiance majeure, qui ne pourra être résolue que par des actions énergiques et substantielles des autorités compétentes. Cela nécessite la poursuite efficace des enquêtes pour se saisir des commanditaires de ces kidnappings et ainsi restaurer la confiance de la population.
