C’est avec une urgence palpable, répercutée par ses mots, que Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire en République démocratique du Congo, a sollicité ce dimanche 9 juillet une dynamique significative pour répondre à la crise humanitaire qui étreint le pays. Son plaidoyer a retenti dans la ville de Goma, où il avait précédemment visité le camp de ceux qui se retrouvèrent contraints de fuir la guerre à Lushagala, à l’Ouest, et les victimes de la tragédie de Kalehe au Sud-Kivu, la veille.
Bruno Lemarquis, tout en exprimant sa gratitude pour les financements déjà mis en œuvre, a insisté sur le fait que, en date de juillet courant, l’effort humanitaire en RDC n’est fourni qu’à 30%. Insistant sur le fait qu’en attendant le retour de la paix, l’assistance à ces populations est une nécessité impérieuse.
Au Nord Kivu, le tableau est sombre : un quatrième de l’ensemble de la population est actuellement dans une situation de déplacement forcé. La situation est encore plus critique dans la province voisine de l’Ituri, où le nombre grimpe à 35% de la population totale vivant en déplacement. Ces chiffres, palpables par leur ampleur, sont en contraste criant avec les ressources disponibles, qui ne peuvent à peine couvrir la moitié des besoins, souligne le dévoué Monsieur Lemarquis.
Dans le camp de Lushagala, au Nord-Kivu, l’appel poignant des déplacés était simple et unanime : la paix. Le désir ardent de rentrer chez eux. Un père de famille exprime clairement ce sentiment : « J’ai le besoin de faire grandir mes enfants chez moi, grâce à mon labeur aux champs, afin de leur apprendre l’autonomie », une aspiration directe à retrouver sa terre natale de Masisi. Le chapelet d’espoirs et d’aspirations pleins d’émotions que portent ces populations déplacées pointe vers une seule direction : l’apaisement et la stabilisation nécessaire pour la République démocratique du Congo.