Le responsable de la coordination humanitaire en République Démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a argumenté, samedi dernier 8 juillet, pour une relocalisation des habitants qui ont survécu aux inondations qui ont frappé le territoire de Kalehe (Sud-Kivu). « L’aide humanitaire doit continuer à arriver à Kalehe (Sud-Kivu), mais il est urgent de trouver des solutions pour reloger les survivants des inondations du mois de mai dernier », a t-il insisté.
En compagnie des représentants de plusieurs agences de l’ONU, Bruno Lemarquis a fait une visite au village de Bushushu, où il a mesuré l’ampleur de ce désastre naturel qui a causé près de 500 décès, plus de 350 blessures et des milliers de disparus. « Beaucoup de progrès ont été faits, mais il y a encore énormément à accomplir. Il est temps maintenant de se concentrer sérieusement sur le futur pour réinstaller ces familles. Ainsi, nous avons longuement échangé ce matin avec le responsable administratif du territoire (Ndlr : Kalehe) sur les options disponibles », a exprimé le coordinateur humanitaire en RDC.
Bruno Lemarquis a eu l’occasion d’échanger avec les autorités locales ainsi que les habitants. Ces derniers lui ont exprimé leurs multiples besoins. « Il est crucial d’éviter que le temporaire ne devienne permanent car cela serait synonyme de construction des risques du futur. Il est donc impératif de trouver rapidement des alternatives viables. Ce n’est pas facile car de nombreuses régions au bord du lac sont très vulnérables. Il est donc essentiel de localiser des terrains où les risques sont réduits pour investir dans l’avenir », a-t-il ajouté.
Bruno Lemarquis a également précisé qu’il était nécessaire d’avoir l’accord des populations pour un éventuel déplacement. « En plus de l’aide humanitaire qui doit continuer à arriver car les gens sont toujours dans le besoin, il faut vraiment concentrer tous les efforts sur cette phase de reconstruction en liaison avec les autorités locales, provinciales, et même nationales car certaines discussions et décisions pourraient devoir être prises au niveau national », a conclu Bruno Lemarquis.