Les terribles nouvelles sont tombées ces derniers jours: huit personnes sont mortes depuis Novembre dernier dans le camp des déplacés de Mudja, dans le territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu). C’est ce que la vice-présidente chargée des opérations et de programmes de l’ONG Care International, Claudine Mensah, a mis en lumière lors de sa visite sur place.
Le camp crucial abrite en effet pas moins de 2 700 familles qui ont fui le conflit qui perdure dans leur région. Un basculement dévastateur et des conditions toujours plus précaires s’offrent à elles.
Cette situation tragique a donc des conséquences humaines directes: « Des personnes sont décédées par manque de nourriture. Et ça m’a personnellement touchée. Surtout d’apprendre que Care est le seul intervenant en termes de distribution de vivres », nous a confié Claudine Mensah, très émue par ce qu’elle a dû observer.
En effet, de nombreux enfants et femmes enceintes dorment à même le sol, dans des abris précaires, n’ont pas le moindre vêtement et vivent dans un état de détresse tangible.
Face à cette alerte sociale, Claudine Mensah appelle les humanitaires et bailleurs à réagir afin de venir en aide à ces déplacés, en leur améliorant d’abord les conditions de vie, mais aussi en soutenant les familles d’accueil par le renforcement de leur résilience.
Les conditions humaines du camp des déplacés de Mudja sont donc en soi précaires et dramatiques et le processus de reconstruction nécessite une grande urgence et ampleur de moyens, ainsi que l’intervention de plusieurs acteurs afin de sauver l’esprit des victimes de la tragédie.