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Ituri : la population d’Irumu demande à la MONUSCO de s’installer à nouveau

Les populations locales du sud d’Irumu (Ituri), confrontées à une sécurité précaire due aux violences à caractère communautaire, causées par des groupes armés, ont lancé un appel à l’aide de la MONUSCO, mardi 9 mai. Au cours de cette visite sur place, ils ont demandé un accompagnement jusqu’à ce que leur région atteigne une stabilité renouvelée.

La délégation de l’ONU, menée par le chef de bureau de la MONUSCO en Ituri, Marc Karna Soro, était venu pour rencontrer les populations locales et trouver des solutions aux défis sécuritaires que Wilendu Bindi, Bahema Boga et Banyari Tchabi affrontent quotidiennement. La jeunesse a notamment sollicité l’organisation et le financement de formations professionnelles et de projets communautaires, tels que la maçonnerie, la menuiserie, la mécanique et la coupe et couture, pour réduire le taux de criminalité.

Selon le président de la société civile d’Aveba, Antipas Baraka, beaucoup de jeunes n’ont pas de moyens de subsistance et livrent des actes de vandalisme, parfois avec des armes à feu. « Nous avons demandé à la MONUSCO d’organiser et financer des formations professionnelles. Une fois que ces jeunes sont formés, ils sont en mesure d’avoir une occupation au sein de la communauté. Une personne qui a une occupation ne peut pas se livrer à des actes de vandalisme », a-t-il fait remarqué. Le président de la communauté Nyali a demandé, quant à lui, à la MONUSCO la réalisation des projets communautaires afin d’inciter les jeunes ayant fui l’activisme des rebelles ADF à regagner leurs villages.

Face à ces besoins, Marc Karna Soro, espère mettre en œuvre des projets à impact durable pour réellement réduire les risques des violences communautaires : « Il y aura des discussions approfondies avec eux (les communautés locales), pour identifier le type de projets que nous souhaitons mettre en œuvre et qui peut réellement avoir un impact sur la réduction de ces violences ». Selon les chiffres de l’ONU, au cours des trois derniers mois, 80 personnes ont été tuées par les rebelles ADF dans la région de l’Ituri.

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