Vendredi 21 avril, le Comité laïc de coordination (CLC) a exprimé sa désapprobation face à une éventuelle prorogation du mandat des forces de l’EAC (Force spéciale conjointe) déployées dans le Nord-Kivu. Dans une lettre adressée au gouverneur de cette province, cette structure associative des chrétiens catholiques met en lumière que le mandat de la force régionale a déjà expiré le 31 mars dernier. Elle s’interroge alors sur quelle base juridique permet à l’EAC de poursuivre son engagement sur le sol congolais au-delà du délai légal.
Jackson Kitambala, coordonnateur urbain du CLC à Goma, a déclaré que le mandat de la force régionale ne devrait être prorogée que si elle comporte bien des aspects offensifs. « Aucune prolongation ne doit être acceptée si ce mandat n’est pas offensif et clair. Les mandats pouvant s’avérer vagues ne font qu’introduire des zones de confusion. Le déploiement des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) dans les secteurs ayant été abandonnés par le M23, doit être expressément stipulé dans ledit mandat », a-t-il ajouté.
Le CLC rappelle également que leur refus est catégorique quant à toute possibilité de négociation avec le M23 et suggère l’organisation d’une enquête mixte comprenant le gouvernement, l’EAC, l’ONU et les Forces vives de la société civile afin de démontrer le retrait de l’ex-milice des zones autochtones.