again
Vendredi 21 avril, les victimes des guerres de Kisangani dans la province de Tshopo ont de nouveau réclamé à l’État congolais le paiement de la deuxième tranche de leur indemnisation. Cet appel a été lancé par le vice-président de l’Association des victimes des guerres de Kisangani, Katusi Etefa, lors d’une cérémonie en mémoire d’un des leurs.
Alors que de nombreuses victimes meurent à cause du manque de moyens financiers, M. Etefa exprime sa frustration quant au retard du versement attendu depuis plusieurs mois : « Nous attendons notre indemnisation mais cela ne nous arrive pas. Nous avons des regrets parce que nous constatons que parmi nous les victimes des guerres, on est en train de mourir parce qu’on n’a pas la possibilité de se faire soigner. Il y a beaucoup de victimes des guerres qui sont morts sans aide. »
En septembre 2020, le gouvernement congolais avait débloqué 1,5 million de dollars pour la première tranche de cette indemnisation. Katusi Etefa a cependant sollicité la réponse rapide du gouvernement concernant la deuxième tranche, ainsi que le versement des indemnités par le gouvernement ougandais. « Nous avions demandé cela et la première tranche avait été versée. Cependant, la deuxième tranche tarde à se faire, pourquoi sommes-nous ainsi maltraités ? De plus, le montant des 65 millions de dollars fixés par l’Ouganda se retrouve toujours à Kinshasa depuis huit mois déjà. Quelle est la raison de cela ? Les autorités ont-elles des intentions frauduleuses ? Nos frères envoyés à Kinshasa pour réclamer notre argent ont été maltraités. Pourquoi dans ce gouvernement nous menacer alors que notre argent attend à Kinshasa ? », a-t-il déploré.
La ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, avait indiqué que le 1er septembre le gouvernement congolais avait reçu 65 millions de dollars de Kampala, versés conformément à l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ).
Les victimes des guerres de Kisangani attendent donc de Kinshasa un plus prompt retour sur leur investissement et qu’un soin plus adéquat leur soit porté.