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Mercredi 12 avril, des habitants de la ville de Lubumbashi ont demandé au gouvernement provincial du Haut-Katanga d’encadrer les enfants en rupture des liens familiaux, bien connus sous le nom d’enfants de la rue. À l’occasion de la célébration de la journée internationale des enfants de la rue, plusieurs personnes ont exprimé leur avis : pour certains, cette population une fois instruite « pourrait également jouer un rôle important dans la société ».
Malheureusement, l’apparence de ces enfants dans les rues de Lubumbashi a créé de multiples réactions. En effet, il y a des jeunes fille, même mineurs, et des jeunes mères, tous vêtus sales et pieds nus, qui vivent dangereusement. Ces enfants sont plus susceptibles d’être trouvés dans les marchés et grandes places telles que l’angle des avenues Sendwe et Likasi, Kilela balanda et 30 Juin, l’avenue de la Révolution, le square Georges Arthur Forrest ou encore l’avenue Ndjamena. Certains habitants ainsi que des témoins affirment que ces enfants sont une menace pour la sécurité dues à des vols à la tire et à des activités néfastes telles que le fumage et la consommation d’alcool.
Lorsque le reporter s’est adressé à des enfants dans la rue, beaucoup ont indiqué être orphelins et être venus dans la rue après leur expulsion de leurs familles, qui les accusent de sorcellerie pour certain. Par ailleurs, d’autres préfèrent vivre ainsi car dans la rue, ils peuvent faire ce qui leur plait. Les raisons qui les poussent à quitter leur foyer sont diverses : certains n’ont plus de famille, d’autres sont victime de la grande pauvreté de leurs parents.
Bien que le gouvernement provincial du Haut Katanga ait mis en place un centre d’encadrement des enfants en rupture des liens familiaux à Lukuni, situé à une cinquantaine de kilomètres de Lubumbashi, il est difficile de savoir pourquoi la plupart de ceux qui y sont conduits finissent par fuir et atterrir dans les rues de la ville. De même, certains centres privés ont été installés, mais ne disposent pas d’assez de moyens pour préserver un encadrement efficace pour cette catégorie d’enfants, qui peinent en grande partie à trouver des familles à Lubumbashi.