Mardi 11 avril, plusieurs voyageurs ont constaté avec joie une amélioration dans la circulation sur certains axes routiers du territoire de Masisi, sans aucune entrave des forces rebelles du M23. Les barrières illégales de perception des taxes imposées par les rebelles, comme à Kilolirwe, ont été levées sous l’escorte de la force régionale de l’EAC. Les habitants restent néanmoins réticents à exhiber un grand optimisme face à la situation, déclarant requérir un peu plus de 48 heures pour être sûrs de la restitution d’une libre circulation sur l’axe Sake-Kitshanga.
Malheureusement, dans certains endroits encore sous contrôle des rebelles, comme sur la nationale numéro 2 entre Goma et Kibumba, les civils, prétendument au service de ces derniers, exigent toujours des taxes à hauteur de 500 dollars par camion. Une certaine route de contournement, allant de Kanyabayonga, passant par Vitshumbi et les bords du lac Edouard jusqu’à Nyakakoma-Ishasha, a été empruntée par les plus aventureux, mais les dangers persistants dans les zones aux mains des FDLR et des Wazalendo rendent l’accès à cet itinéraire très risqué.
Enfin, alors que de nombreuses routes restent encore sous l’emprise de la milice, sur l’axe Buhumba-Kibumba, à Nyiragongo, ce sont les motocyclistes qui peuvent emprunter avec précaution l’espace tampon entre l’armée et les rebelles. La Force de l’EAC, elle, compte bien rétablir le trafic sur ce tronçon dès ce vendredi.