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Lundi dernier, le 10 avril, le Dr Raphael Ngongo Omeonga, coordonnateur provincial du Programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose (PNLT) dans le Maniema, tenait à exprimer sa consternation concernant l’inactivité de la Centrale d’achat et de distribution des médicaments essentiels du Maniema (CAMEMA). En effet, cette inactivité est due à un conflit administratif qui mine cette structure cruciale et non seulement cela prive les malades frappés par la tuberculose des médicaments dont il ont grandement besoin, mais de la survenance de différents risques de contamination de nouveaux cas.
« Nous supplions aux autorités de pouvoir s’impliquer pour que cette situation trouve solution parce qu’une cure des médicaments des tuberculeux sensibles coûte 44 dollars alors que s’il y a des cas de résistance qui peuvent survenir à la suite de l’interruption du traitement, une cure pourrait atteindre jusqu’à 400 dollars », a-t-il regretté.
Dr Ngongo a ensuite rappelé que par manque de médicaments, les malades qui bénéficiaient d’une cure avant sont sujets aux rechutes et en outre, il y aurait un réel danger pour les nouveaux cas si le conflit persiste. Ce dernier a en outre précisé que des malades situés dans diverses zones de santé de la province sont actuellement en rupture de stock en médicaments et qu’il y aurait même des cas qui se seraient déjà reconnagés en raison de l’absence de prise en charge adéquate.
Afin de ramener la centrale à des opérations normales, le médecin appelle à l’intervention des autorités administratives et sanitaires pour régler ce problème de leadership qui est à la tête de l’évènement. « La situation que nous vivons est vraiment difficile et risque d’être catastrophique s’il n’y a pas une solution imminente pour faire décanter cette situation », a-t-il ajouté. Il est donc impératif que des actions soient entreprises dans les plus brefs délais afin de permettre aux malades de bénéficier enfin des traitements dont ils ont dûment besoin.
