Jeudi dernier, l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) a dénoncé des violences brutales ayant provoqué la mort de 20 de ses jeunes militants. Selon le parti, ces meurtres se sont produits le 24 mars près du pont Naviundu, à la limite des communes de Kampemba et d’annexe (Haut-Katanga). Les victimes ont été abattues par balles et, selon l’UNAFEC, le bilan est susceptible d’être encore plus lourd, d’autres jeunes étant portés disparus. Les faits remonteraient à une réunion hebdomadaire au cours de laquelle des militaires, armés, se seraient présentés pour disperser les jeunes. Une altercation aurait ensuite éclaté, entrainant l’ouverture du feu de la part des soldats.
Le parti a condamné ces actes « ignobles » et appelé justice civile et militaire à identifier et à sanctionner les responsables. Une source proche du dossier aurait rapporté qu’une querelle aurait naît d’un différent autour d’une perception des taxes organisée par différents groupes de jeunes de l’UNAFEC. Suite au contrôle exercé, des tirs auraient éclaté et l’un des militaires aurait été blessé à la tête. Sans attendre, ses compagnons d’armes lui auraient alors porté assistance en ouvrant le feu sur les jeunes. Deux personnes auraient alors succombé à leurs blessures, et un plus grand nombre auraient été blessées. Pris de panique, certains auraient alors sauté dans la rivière voisine, qui a finalement englouti 12 autres victimes.
L’UNAFEC réclame donc à la justice de se saisir de cette affaire.