Le Président de la République, Felix Tshisekedi, a évoqué « l’impérieuse nécessité» lors du Conseil des Ministres du 17 mars, qui s’est tenu par visioconférence, de restructurer le contrat traitant de l’échange de minerais contre des infrastructures entre la République Démocratique du Congo et la Chine. Ce contrat, qui avait été signé en 2008, porte sur l’exploitation de la Société Sino-Congolaise des Mines (Sicomines) pour un montant estimé à plus de 6 milliards de dollars américains. Cependant, selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances publié le 16 février dernier, le rapport fait état que les avantages accordés à la Chine sont loin de refléter les avantages accordés à la RDC en termes de minerais extraits du sous-sol, estimés à 10 milliards de dollars, alors que les infrastructures construites par la Chine ne dépassent pas les 800 millions de dollars.
Au-delà de cette préoccupation, le Conseil des Ministres a également évoqué la question des présumées fraudes liées à l’enrôlement des électeurs. Il a été informé par le Ministre de la Justice que des dossiers ont été ouverts, notamment aux parquets de Tshikapa (Kasaï) et de Masimanimba (Kwilu) suite à un accident de circulation survenu le 20 février dernier sur la route nationale n°1 . Des témoins avaient alors affirmé avoir retrouvé des kits d’enregistrement d’électeurs et des fiches d’identification dispersées autour du lieu de l’accident. Quatre personnes étaient malheureusement décédées à l’issue de l’accident, une femme parmi elles.

Face à ces questions et découvertes alarmantes, le chef de l’Etat a donc proposé d’utiliser les moyens nécessaires dans le sens d’un rééquilibrage des avantages destinés à garantir les intérêts de la RDC dans l’exploitation de la Sicomines, ainsi que de prévenir et punir tout acte de fraude susceptible d’engendrer des dégâts pour le pays.

Source: RADIO OKAPI