Ce dimanche 19 mars, les habitants de Goma (RDC) ont vu le prix du litre d’essence grimper entre 4 500 FC (2,21 USD) et 5 000 FC (2,45 USD) à la pompe, un chiffre bien supérieur à ce à quoi ils étaient habitués, à savoir 3 400 FC (1,67 USD) auparavant. Cette augmentation correspond à la grève organisée par les opérateurs économiques du secteur des hydrocarbures depuis vendredi 17 mars dernier.
Une telle situation place plusieurs habitants dans une situation critique. En effet, ils sont déjà fortement mis à l’épreuve par l’instabilité liée à la guerre, limitant par conséquent leurs moyens de subsistance. Les coûts des transports s’accroissent notamment à cause des transporteurs qui fixent leurs tarifs en fonction de l’inflation.
Selon Bahaya Lucien, un habitant de Goma, cette inflation pèse lourd sur la population qui, pourtant, « ne supporte plus les difficultés liées à la guerre ». Il exprime donc sa détresse après cette hausse du prix du carburant: « Nous n’avons pas les moyens de nous déplacer. Cette hausse menace nos ménages et bouscule nos modes de vie ».
Heureusement les autorités locales ont pris l’initiative de trouver une solution rapide à la grève des opérateurs économiques. Ainsi, le cabinet du Premier ministre a promis aux opérateurs économiques de suspendre la politique d’exonérations pour rétablir les prix afin qu’ils soient plus respectueux pour les habitants de Goma. Les pétroliers ont donc accepté d’ouvrir à nouveau leurs stations-service.