Un nouveau flot de déplacés issus de Kwamouth (Maï-Ndombe) a débarqué dans la province du Kwango au cours de la semaine dernière. Il s’agissait de près de 2 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, qui fuyaient les attaques meurtrières d’hommes armés à Kinsele, Mfumu Nkento et Mongata. La fuite se dirigeait vers les villages Batshongo, Kabuba et Pont-Kwango, où ils espéraient trouver une sécurité relative.
Selon le Cadre de Concertation Provinciale de la Société Civile du Kwango, qui a conduit les investigations, 2300 déplacés sont identifiés à Batshongo et 235 à Pont-Kwango. Les réfugiés, pour ainsi dire sans ressources, dorment dans les églises, les écoles et même dans les cours des résidences des chefs de villages. Leur niveau de subsistance est extrêmement précaire, a précisé le vice-président du Cadre de Concertation Provinciale de la Société Civile du Kwango, Symphorien Kwengo, qui lance un appel à la communauté internationale pour apporter une aide d’urgence.
Ces nouveaux réfugiés s’ajoutent à plus de 30000 autres déplacés qui vivaient déjà sous des conditions misérables dans la région. La surpopulation causée par la présence de ces déplacés provoque une pénurie et une augmentation des prix des denrées alimentaires sur le marché, ce qui accroît la souffrance de la population.
Par ailleurs, lors des attaques du mardi 8 mars, au moins 24 personnes ont été tuées par des assaillants armés dans les villages de Kinsele, Menkwo et Tobakita à la frontière des provinces Maï-Ndombe et Kinshasa.
Source: RADIO OKAPI