Le procès du journaliste congolais, Stanis Bujakera, a fait l’objet d’un débat intense sur les accusations contradictoires portées par l’accusation. Les avocats de Bujakera ont demandé une contre-expertise pour clarifier les contradictions, en particulier par rapport aux accusations de falsification d’un sceau de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et à l’analyse technique qui l’aurait permis de l’identifier comme l’auteur du document falsifié.
Toutefois, la véritable question soulignée lors du procès est celle de la liberté en République Démocratique du Congo (RDC).
M. Bujakera a été arrêté le 8 septembre à l’aéroport de N’djili à Kinshasa pour une allégée « fausse déclaration” associée à l’ANR et liée à un article de Jeune Afrique qui retrace le rôle présumé du service de renseignement militaire dans l’assassinat du député et opposant Chérubin Okende. Après une courte détention dans le poste de police local, il a été transféré à la prison de Makala le 15 septembre.
Malgré des semaines de silence, la pression continue de s’accentuer pour obtenir la libération de M. Bujakera. D’éminents membres de la société civile congolaise, ainsi que des personnalités internationales, ne cessent d’appeler à sa libération immédiate et sans conditions.
Sur une note plus sombre, la détention de Bujakera a dépassé les deux mois mardi dernier. Bien qu’aucune décision officielle n’ait été prise pour prolonger sa détention, ses avocats soutiennent que sa détention est irrégulière, soulignant ainsi une fois de plus les graves problèmes de dysfonctionnement systémique qui plombent le système judiciaire congolais.
Un regard réfléchi sur l’affaire Bujakera révèle une dure vérité – la liberté d’expression en RDC est fortement entravée. Les journalistes, qui sont censés être les gardiens de la vérité et de la justice, sont confrontés à une répression sévère et à des accusations incontrôlées.
Alors que la justice continue de stagner dans l’affaire Bujakera, le monde observe comment la RDC traite l’un des piliers les plus importants de tout pays – le droit de critiquer et de questionner ceux qui sont au pouvoir.
L’urgence est là. La RDC doit faire un examen de conscience sérieux et approfondi, en commençant par garantir un procès équitable pour Stanis Bujakera. Seule une justice impartiale peut libérer un homme innocent et rétablir la confiance de la nation dans le système judiciaire..
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