Jeudi 16 mars, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi s’est entretenu avec la délégation des chefs coutumiers, société civile, notables et autres venues de la grande Orientale dont la province de l’Ituri. L’état de siège y a été principalement abordé et le garant de la nation a tenu à souligner que « l’état de siège n’est pas son invention ».
Ce régime spécial avait été demandé « éventuellement » par les habitants de la province afin de mettre fin à l’insécurité qui s’y plonge. « Nos amis de l’Ituri sont ici. Vous m’avez donné l’idée de mettre en place cet état de siège. Comme c’est vous mêmes qui l’aviez demandé et vous dites maintenant que vous n’en voulez plus, vous êtes souverains », a-t-il lancé, préconisant un débat entre responsables étatiques et autochtones pour statuer sur l’avenir de cette administration spéciale.
Le président Tshisekedi a également attribué la cause de la persistance de l’insécurité en Ituri à la présence des rebelles étrangers provenant notamment d’ADF. D’après le chef de l’État congolais, l’Ituri diffère du Nord-Kivu car il s’agit plutôt ici d’une « guerre communautaire » et non d’une agression orchestrée par des pays voisins.
Malgré l’instauration de l’état de siège depuis mai 2021 et la signature d’actes d’engagements unilatéraux pour la paix par certaines milices, des civils sont encore régulièrement tués et des éléments de l’armée à l’inverse sont parfois attaqués par les groupes armés en processus de paix. La situation reste ainsi extrêmement préoccupante pour tous les ressortissants de la grande Orientale. Une table ronde entre responsables étatiques et autochtones, initialement annoncée pour statuer sur l’avenir de l’état de siège, devrait bientôt avoir lieu afin d’envisager des moyens pour mettre effectivement un terme à l’insécurité régnant dans la province.
Avec l’espoir pour tous les habitants de l’Ituri de retrouver la paix et un climat social plus serein.
Source: MEDIACONGO