Malgré la prolongation récente de son mandat par la Communauté de l’Est (EAC), la force régionale déployée dans l’Est de la République démocratique du Congo peine à remplir sa mission « offensive » pour pacifier cette région instable depuis deux décennies.

L’homme fort du Ministère des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a souligné à nouveau le rôle offensif que doit jouer cette force de l’EAC. Toutefois, il déplore son inaction face aux groupes armés qui sévissent encore dans le Nord-Kivu, malgré sa présence sur place depuis près d’un an.

« Tous les accords, toutes les déclarations qui existent actuellement concernant l’EAC expriment explicitement le caractère offensif de ce mandat. L’accord portant statut de l’EAC, notre principal instrument juridique, en fait écho sans équivoque à l’article 3. C’est sans conteste. Mais ce mandat n’est pas respecté. L’EAC non seulement ne prend pas d’initiative offensive, mais elle ne s’occupe pas non plus des autres forces en présence », a précisé le Ministre Lutundula.

Malgré des critiques acerbes du gouvernement congolais et de la société civile, le mandat de la force de l’EAC dans l’Est de la RDC a été prolongé jusqu’au 8 décembre 2023. Cependant, Kinshasa envisage sérieusement de mettre un terme définitif à la présence de cette force est-africaine. Cette dernière est accusée de cohabitation avec les terroristes du M23 – le groupe qu’elle est censée combattre.
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