Le territoire d’Idiofa est confronté à un énorme obstacle à l’accès à la justice pour ses habitants. La distance et la lourde charge financière imposées aux parties impliquées dans les procès font qu’un nombre significatif d’affaires est tout simplement abandonné.

Dans une lettre ouverte adressée au Conseil supérieur de la magistrature, Arsène Kasiama, coordinateur de la nouvelle société civile d’Idiofa, a souligné l’importance de l’installation d’un tribunal de grande instance à Idiofa. Une raison majeure en est l’éloignement du tribunal actuel situé à Bulungu, à plus de 250 kilomètres d’Idiofa. Pour le second degré de juridiction, les parties sont contraintes de parcourir cette distance, causant des coûts importants liés au logement, à la nourriture, au transport et aux frais de justice.

« La plupart des justiciables abandonnent leurs affaires à Bulungu en raison des frais de déplacement. Quitter Idiofa pour se rendre à Bulungu, avec les frais de séjour, etc., représente une charge considérable », a déclaré Kasiama, soulignant l’étendue du territoire d’Idiofa qui recouvre plus de 2000 km².

Le problème n’est pas exclusif à Idiofa. En effet, le territoire de Gungu est également dépendant du tribunal de grande instance de Bulungu, mais à une distance encore plus grande de plus de 300 km.

La société civile appelle donc à une réforme du système judiciaire dans ces zones rurales. Plaider pour l’installation d’un tribunal de grande instance est une demande croissante pour ces territoires, qui permettrait non seulement d’améliorer l’accès à la justice, mais aussi de lutter contre l’impunité résultant de ces contraintes. C’est une nécessité urgente et une question cruciale pour le droit des citoyens à la justice..

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