Dans un revirement spectaculaire, Eddy Kapend, condamné pour son rôle présumé dans l’assassinat du président Laurent Kabila, a été élevé ”à titre exceptionnel“ au grade de Général de Brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Cette décision a été annoncée jeudi, marquant un rappel au service pour celui qui a passé près de 20 ans derrière les barreaux.
Kapend, autrefois un proche aide de camp du défunt président Kabila, a été libéré de prison en janvier 2021, bénéficiant de la grâce présidentielle. Cette grâce a été attribuée dans le cadre des cérémonies du 60e anniversaire de l’indépendance de la RDC, avec la commutation de sa peine pour le faire entrer dans la catégorie des prisonniers libérables.
Dans un peu de contexte historique, plus d’une douzaine de personnes ont été condamnées à mort par un tribunal militaire en 2003 pour leur rôle dans l’assassinat du président Kabila.
La décision exceptionnelle de promouvoir Kapend au rang de Général de Brigade des FARDC ouvre un nouveau chapitre dans sa vie après des années difficiles de détention. Il est maintenant potentiellement positionné pour avoir un impact au sein de l’armée congolaise, dans un pays qui continue de se débattre avec la violence, l’instabilité et les commentaires internationaux sur les droits de l’homme.
Cette promotion montre une fois de plus comment les dynamiques du pouvoir et la vie politique à Kinshasa restent en constante évolution, même si la stabilité et la sécurité globales de la RDC restent des défis majeurs. C’est un épisode de plus dans l’histoire complexe et souvent tumultueuse de la RDC depuis son indépendance en 1960, qui met en évidence la nécessité d’une réforme de la justice et de la gouvernance dans ce pays aux ressources riches mais souvent mal exploitées..
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