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RDC : Les sanctions contre Kabila, une « justice du plus fort » qui divise la scène politique

Dans un contexte politique congolais déjà marqué par des tensions palpables, la décision du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) de sanctionner l’ancien Président Joseph Kabila provoque un séisme sur l’échiquier politique. Le parti Ensemble pour la République, emmené par Moïse Katumbi, monte au créneau pour dénoncer une mesure qualifiée d’« arbitraire » et dénuée de fondement juridique. Hervé Diakiese, porte-parole du mouvement, fustige une dérive inquiétante de l’État de droit, soulignant que ces sanctions ont été décrétées « en dehors de toute procédure judiciaire ». Une critique cinglante qui interroge sur les limites de l’exercice du pouvoir à Kinshasa.

La rhétorique employée par l’opposition congolaise ne se contente pas de dénoncer un acte isolé. Elle pointe du doigt une « justice à deux vitesses », rappelant que des figures historiques comme Jean-Pierre Bemba ou Étienne Tshisekedi n’ont jamais subi de saisies de leurs biens malgré leurs passifs politiques controversés. « Comment expliquer cette disparité de traitement ? », interroge Diakiese, insinuant une instrumentalisation des institutions à des fins de règlements de compte. Ce questionnement, teinté d’ironie mordante, met en lumière les contradictions d’un pouvoir accusé de manipuler le droit pour assoir son autorité.

Les répercussions de cette affaire dépassent le simple cadre juridique. En brandissant la menace d’une « justice du plus fort », l’opposition congolaise alerte sur les risques d’instabilité institutionnelle. Les Analyses politiques RDC convergent vers un constat alarmant : chaque décision perçue comme partiale creuse un peu plus le fossé de la méfiance entre acteurs politiques. La référence aux « troupes du MLC » ou aux « honneurs du RCD » n’est pas anodine ; elle rappelle que les guerres d’influence passées pourraient resurgir sous de nouvelles formes.

Sur le plan économique, ces sanctions soulèvent également des inquiétudes. En ciblant les biens d’un acteur majeur de la scène politique, le Gouvernement prend le risque d’effrayer les investisseurs, déjà prudents face aux Actualités économiques RDC fluctuantes. La saisie d’actifs sans procédure judiciaire claire pourrait être perçue comme un précédent dangereux, susceptible de décourager les initiatives privées dans un pays où la croissance reste fragile.

Mais au-delà des considérations juridiques et économiques, c’est l’équilibre même du jeu démocratique qui semble menacé. En accusant le pouvoir de « fragiliser durablement les institutions », l’opposition place le débat sur le terrain de la légitimité. Les prochains mois s’annoncent cruciaux : entre les échéances électorales locales et les pressions internationales pour une gouvernance transparente, la RDC devra trancher entre la tentation autoritaire et les exigences de l’État de droit. Comme le résume Diakiese : « Cela finit toujours très mal ». Une prophétie sombre, mais qui résonne comme un avertissement dans les couloirs de Kinshasa actualités.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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