La République Démocratique du Congo vient de franchir un pas décisif dans la protection de ses écosystèmes. Ce jeudi 17 avril, l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF) a scellé deux partenariats stratégiques avec l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER) et l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Ces protocoles d’accord, d’une durée de cinq ans, s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Investissement pour la Forêt et la Restauration des Savanes (PIFORES), une initiative cruciale pour le pays.
Le premier accord, doté d’un budget de 4 millions de dollars, vise à révolutionner les habitudes énergétiques des ménages congolais. « Autour de nos grandes villes, les forêts disparaissent à vue d’œil, laissant place à des terres dégradées », alerte Benjamin Toirambe, soulignant l’urgence d’agir. L’objectif ? Réduire la dépendance au bois de chauffage en promouvant des solutions de cuisson propres. Un programme ambitieux de 16 millions de dollars en Financement Basé sur les Résultats (FBR) accompagnera cette transition énergétique, soutenant notamment l’innovation locale et le développement de foyers améliorés.
Le second protocole place l’ACE au cœur du dispositif de protection environnementale. Il s’agit d’un véritable renforcement des capacités institutionnelles pour mieux gérer les risques dans les secteurs clés comme l’agriculture, les mines ou l’exploitation forestière. « L’ACE pourra désormais remplir pleinement sa mission de gardienne de l’environnement », se félicitent les responsables du projet. Des formations pointues en évaluation environnementale stratégique et en gestion des risques climatiques seront déployées à travers le pays.
Avec un budget total de 300 millions de dollars financé par la Banque mondiale, le PIFORES représente bien plus qu’un simple programme environnemental. C’est une réponse concrète à la double crise écologique et sociale que traverse la RDC. Les savanes dégradées pourront renaître, tandis que des milliers de ménages accèderont à des solutions énergétiques modernes. Une lueur d’espoir pour ce pays qui abrite une partie cruciale des forêts du bassin du Congo, véritable poumon de l’Afrique.
Alors que les défis environnementaux s’accentuent en RDC, ces accords marquent un tournant dans la politique de conservation du pays. Reste à voir comment ces engagements se traduiront sur le terrain, dans un contexte où la pression sur les ressources naturelles ne cesse de croître. Une chose est sûre : la collaboration entre ces institutions clés ouvre une nouvelle ère dans la gestion environnementale congolaise.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd
