La province du Haut-Katanga, poumon économique de la République Démocratique du Congo, s’apprête à tourner une page décisive de son développement infrastructurel. Ce jeudi 17 avril, le président Félix-Antoine Tshisekedi a officiellement lancé les travaux du nouvel aéroport international de la Luano à Lubumbashi, un projet phare qui redéfinira la connectivité aérienne de toute la région.
Accompagné d’une délégation ministérielle comprenant Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports, et Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga, le chef de l’État a procédé à la pose symbolique de la première pierre de cet ambitieux chantier. D’une durée prévisionnelle de 20 mois, ce projet s’inscrit dans la vision stratégique du gouvernement d’améliorer les infrastructures de transport, véritable colonne vertébrale du développement économique national.
Les spécifications techniques dévoilées lors de la cérémonie révèlent un aéroport de nouvelle génération : piste élargie et allongée pour accueillir les gros porteurs, terminal ultramoderne répondant aux standards internationaux, et plateforme logistique dédiée au fret aérien. Une véritable révolution pour la capitale cuprifère qui ambitionne de devenir un hub régional incontournable.
Quels impacts économiques peut-on anticiper ? Selon les experts consultés, ce projet pourrait booster de 15 à 20% le trafic aérien régional dès la première année d’exploitation. Le secteur minier, pilier de l’économie katangaise, y trouvera particulièrement son compte avec une facilitation notable des exportations. Les professionnels du tourisme saluent également une opportunité inédite de désenclavement de la région.
Ce chantier s’intègre dans le vaste programme des « 145 territoires » du président Tshisekedi, visant à réduire les disparités infrastructurelles à travers le pays. Avec un investissement estimé à plusieurs centaines de millions de dollars, il positionne le Haut-Katanga comme plaque tournante du commerce international en Afrique centrale.
Les observateurs notent cependant quelques défis à relever : respect des délais, gestion transparente des fonds publics, et formation du personnel local. Autant d’éléments qui détermineront le succès final de cette infrastructure clé pour l’économie congolaise.
Article Ecrit par Amissi G
Source: linterview.cd
