Un drame effroyable a secoué le camp militaire Kokolo à Kinshasa ce mardi 15 avril. Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a perpétré un crime horrible en assassinant sa compagne et leurs sept enfants avant de mettre le feu à leur domicile et de se suicider. Les circonstances exactes de ce massacre familial restent encore floues, plongeant la communauté dans l’effroi et l’incompréhension.
Les témoins sur place décrivent une scène apocalyptique. « Nous avons entendu des cris, puis vu les flammes. Quand nous sommes arrivés, il était trop tard », raconte un voisin sous le choc. Les services de secours ont découvert les corps carbonisés dans les décombres de la maison, y compris celui du militaire. Comment un père a-t-il pu commettre l’impensable contre sa propre famille ? Cette question hante désormais les esprits dans ce quartier militaire habitué aux tensions, mais rarement à de telles extrémités.
Ce fait divers macabre soulève de nombreuses interrogations sur la santé mentale des militaires en RDC. Les conditions de vie difficiles dans les camps, les salaires souvent impayés et le stress post-traumatique constituent-ils une bombe à retardement ? « Nos soldats vivent dans des conditions inhumaines depuis des années », dénonce un activiste des droits de l’homme sous couvert d’anonymat. La précarité et les traumatismes non traités pourraient-ils expliquer de tels passages à l’acte ?
Les autorités militaires se veulent rassurantes, promettant une enquête approfondie. Pourtant, ce n’est pas le premier cas de violence intrafamiliale impliquant des militaires à Kinshasa. En 2022 déjà, un caporal avait tué sa femme avant de se suicider à Ngaliema. Ces drames successifs mettent en lumière l’urgence d’une prise en charge psychologique des hommes en uniforme. Combien de familles devront encore payer le prix de cette négligence ?
Au-delà du choc et de l’émotion, ce massacre pose des questions cruciales sur la gestion des ressources humaines au sein des FARDC. Alors que la RDC traverse une période de tensions sécuritaires, la protection des militaires et de leurs familles devrait être une priorité absolue. Ce drame de Kokolo sonne comme un avertissement tragique : sans mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des soldats, de telles horreurs risquent de se reproduire. La société congolaise tout entière est aujourd’hui en deuil, confrontée à la violence absurde qui a emporté huit vies innocentes.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net