Dans une déclaration qui ne manquera pas de faire parler dans les milieux politiques congolais, le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan a exprimé ce samedi 12 avril sa disponibilité à rejoindre un éventuel Gouvernement d’union nationale. L’élu de Bunia ville, connu pour ses prises de position sans ambages, a justifié cette ouverture par la gravité de la situation que traverse la République Démocratique du Congo.
« On ne peut commander que si on est à un poste de commandement », a-t-il lancé avec une franchise déconcertante devant les médias. Cette phrase, qui pourrait résumer à elle seule toute une philosophie politique, révèle aussi les calculs stratégiques d’un homme qui semble prêt à troquer son statut d’opposant contre un portefeuille ministériel. Une volte-face justifiée, selon lui, par l’urgence nationale et le besoin d’action concrète.
Le député de l’Ituri ne mâche pas ses mots pour décrire la détresse de la population qu’il représente : « La population que je sers et représente au Parlement souffre terriblement ». Un constat amer qui sert de justification à son possible ralliement. Dans cette logique, l’homme politique congolais semble avoir fait sienne la maxime selon laquelle il faut parfois « traverser la rue » pour mieux servir ses idéaux.
Plus qu’une simple déclaration d’intention, ce positionnement s’inscrit dans le cadre plus large des actualités politiques RDC marquées par des appels répétés à l’union sacrée face aux multiples crises que traverse le pays. Le député Iracan ne voit d’ailleurs aucune contradiction à siéger dans un gouvernement tout en conservant son étiquette d’opposant, citant en exemple plusieurs précédents historiques dans la politique congolaise.
Cette prise de position intervient dans un contexte où les analyses politiques RDC pointent vers une possible recomposition du paysage politique national. Le député de Bunia semble avoir anticipé ce mouvement, proposant sa vision d’une « opposition constructive et républicaine ». Une formule qui sonne comme un habile repositionnement dans l’échiquier politique congolais.
Reste à savoir si cette déclaration, qui fait déjà partie des dernières nouvelles RDC, trouvera écho auprès des décideurs politiques. Le député Iracan, lui, se dit prêt : « Partout où je suis, je travaille toujours avec abnégation ». Un engagement qui ressemble fort à une profession de foi en vue d’une future nomination. Dans les couloirs de Kinshasa, on murmure déjà que cette sortie médiatique pourrait bien être le premier pas vers un retournement d’alliance.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd