La situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC) continue de susciter de vives inquiétudes. La déclaration récente de Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, en témoigne. Intervenant lors de la 54ème Session Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l’homme, elle a souligné la gravité de la crise, avec une violence armée qui sévit dans plusieurs provinces et des tensions politiques qui montent à l’approche des élections de décembre 2023.

Les provinces de l’Ituri, du Mai-Ndombé, du Kwilu, du Kwango, du Kongo Central, de Kinshasa, du Nord-Kivu et du Sud Kivu sont les principales zones touchées par cette violence qui entraîne une hausse des violations des droits de l’homme et fait de plus en plus de victimes. Selon les données révélées par Mme Keita, le nombre de personnes tuées chaque jour depuis le début de l’année par des membres de groupes armés s’élève en moyenne à neuf.

Par ailleurs, la situation humanitaire, déjà préoccupante, ne cesse de se dégrader, avec une augmentation de plus d’un million du nombre de déplacés. Ces derniers se retrouvent dans des zones de plus en plus vulnérables, nécessitant une aide humanitaire renforcée pour assurer leur sécurité et lutter contre l’impunité. Néanmoins, l’accès à ces zones devient de plus en plus difficile en raison de l’espace humanitaire qui se rétrécit.

Face à cette situation, l’ONU appelle les autorités de la RDC à prendre des mesures pour assurer un accès continu à ces zones, de manière à ce que les acteurs humanitaires puissent fournir l’aide nécessaire. Elle sollicite également le soutien du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour renforcer les mécanismes d’appui à l’assistance humanitaire.

Dans ce contexte de crise, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) intensifie ses efforts pour atteindre les personnes dans le besoin dans les zones touchées. Elle s’emploie notamment à mettre en place des bases temporaires, à conduire des patrouilles et des opérations conjointes, à assurer des escortes et à réhabiliter les infrastructures de communication.

Ce message de l’ONU intervient dans un contexte de préparatifs pour des élections cruciales en RDC qui nécessitent une attention particulière à la sécurité et à la stabilité du pays..

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