La situation sanitaire dans le territoire de Watsa, en République Démocratique du Congo (RDC), suscite une vive inquiétude alors que les autorités locales signalent une recrudescence des cas de variole du singe, également appelée Mpox. Selon les dernières données communiquées par le médecin chef de zone, le docteur Germain Tasile, cinq cas ont été confirmés sur un total de quinze cas suspects depuis le début de l’épidémie en août 2024.
« Pour ce qui concerne notre zone de santé, nous avons enregistré quinze cas depuis le début de l’épidémie. Aujourd’hui, cinq d’entre eux ont été confirmés. Les dix autres cas, bien qu’ils aient présenté des symptômes similaires, ont été testés négatifs », a déclaré le docteur Tasile lors d’une interview accordée à la presse ce mercredi 9 avril. Les patients atteints sont actuellement pris en charge dans différentes structures sanitaires de la région, notamment à Durba, où ils sont placés en isolement strict pour éviter toute propagation de la maladie.
Face à cette épidémie, les autorités sanitaires locales ont mis en place plusieurs mesures préventives pour limiter la contagion. « Nous avons pris toutes les mesures nécessaires. Cela inclut la sensibilisation de la population et la mise en place de dispositifs de lavage des mains à des points stratégiques comme dans les lieux de culte et les marchés. À Aungba, nous allons installer des dispositifs de lavage des mains et commencer à contrôler les passagers », a expliqué le médecin chef de zone. Il a également insisté sur l’importance d’éviter les contacts physiques, comme se serrer la main, dans les zones à risque, et de porter des masques.
Rappelons que la variole du singe, ou Monkey Pox (Mpox), a été officiellement déclarée dans le Haut-Uele en août 2024 par le Gouverneur de province. Cette maladie, qui se transmet principalement par contact direct avec des animaux infectés ou des personnes contaminées, provoque des symptômes tels que fièvre, éruptions cutanées et douleurs musculaires. Bien que rarement mortelle, elle peut entraîner des complications sévères, notamment chez les personnes immunodéprimées.
Dans un contexte où les infrastructures sanitaires en RDC sont souvent limitées, cette épidémie soulève des questions sur la capacité des autorités à contenir efficacement la propagation de la maladie. Les mesures préventives, bien que nécessaires, seront-elles suffisantes pour éviter une propagation à plus grande échelle ? La sensibilisation des populations locales, souvent éloignées des centres urbains, reste un défi majeur pour les acteurs de santé publique.
En attendant, les autorités sanitaires continuent de surveiller de près l’évolution de la situation et appellent à la vigilance de tous. La collaboration entre les différents acteurs, y compris les organisations internationales, pourrait s’avérer cruciale pour endiguer cette épidémie et protéger les populations vulnérables.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
