La Société nationale d’électricité (SNEL SA) vient de franchir une étape majeure dans sa quête de modernisation en signant un protocole d’accord avec le géant chinois des technologies Huawei. Cet accord historique, scellé ce jeudi 10 avril, ouvre la voie à une révolution numérique dans le secteur énergétique congolais, longtemps confronté à d’importants défis techniques et infrastructurels.
Selon les termes de ce partenariat stratégique, Huawei apportera son expertise technologique de pointe pour aider la SNEL à digitaliser ses services. L’objectif principal ? Réduire drastiquement les pertes techniques sur le réseau électrique national, un fléau qui grève depuis des années la performance du secteur. Mais les ambitions ne s’arrêtent pas là : ce projet vise également à moderniser les systèmes de facturation et à améliorer la capacité de réponse face à une demande en électricité en constante augmentation.
Dans un pays où seulement 19% de la population a accès à l’électricité selon les dernières statistiques, cette initiative pourrait bien marquer un tournant décisif. La RDC, pourtant dotée d’un immense potentiel hydroélectrique avec le barrage d’Inga, peine toujours à fournir une énergie fiable et abordable à ses citoyens. Ce partenariat avec Huawei pourrait-il enfin inverser la tendance ?
Les deux partenaires envisagent rien de moins qu’une transformation durable de toute l’industrie énergétique congolaise. Huawei mettra à disposition ses solutions technologiques les plus avancées en matière de réseaux intelligents (smart grids), de gestion des données et d’automatisation des processus. Pour la SNEL, c’est l’opportunité de rattraper son retard technologique et d’entrer de plain-pied dans l’ère du numérique.
Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération sino-congolaise dans le domaine des infrastructures. Alors que la Chine renforce son influence économique en Afrique, ce partenariat technologique avec le leader mondial Huawei pourrait servir de modèle pour d’autres secteurs clés de l’économie congolaise.
Reste à voir comment cette ambitieuse collaboration se concrétisera sur le terrain. Les défis sont nombreux : formation du personnel local, adaptation des technologies aux spécificités congolaises, financement des projets… Autant d’écueils que devront surmonter les deux partenaires pour que cette promesse de modernisation devienne réalité.
Une chose est certaine : avec cet accord, la SNEL envoie un signal fort quant à sa volonté de se réinventer. Dans un contexte où les attentes des consommateurs et des entreprises congolaises en matière de qualité de service ne cessent de croître, cette digitalisation apparaît comme une nécessité plutôt qu’une option. L’électricité étant un pilier du développement économique, toute amélioration dans ce secteur pourrait avoir des retombées positives sur l’ensemble de l’économie nationale.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
