La ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, traverse une crise énergétique sans précédent depuis le mercredi 9 avril. Une coupure générale d’électricité plonge la population dans l’obscurité, suscitant inquiétudes et frustrations. Selon le directeur provincial de la Société nationale d’électricité (SNEL) du Grand Bandundu, Prospère Bakuku Wanza, cette panne serait due à un dysfonctionnement sur la ligne de transport reliant Kinshasa à Bandundu.
Comment une ville entière peut-elle se retrouver privée d’électricité pendant plusieurs jours ? La réponse réside dans la complexité du réseau électrique congolais. L’énergie consommée à Bandundu provient en effet du complexe hydroélectrique d’Inga, situé à près de 1 000 kilomètres. Un acheminement qui, selon les explications de M. Bakuku, dépend de multiples facteurs souvent perturbés par les aléas climatiques.
Cette situation critique a des répercussions immédiates sur la vie quotidienne des habitants. La Regideso, société en charge de la distribution d’eau, ne peut plus assurer son service normalement, provoquant ainsi une pénurie d’eau potable dans plusieurs quartiers de la ville. Un véritable cercle vicieux qui affecte les ménages, les commerces et les services publics.
Face à cette urgence, des équipes techniques ont été dépêchées sur le terrain pour identifier l’origine exacte de la panne et travailler à son rétablissement. La population, quant à elle, espère une résolution rapide de ce problème récurrent. En effet, ces coupures prolongées et répétées d’électricité sont dénoncées depuis plusieurs mois par les habitants, qui réclament des solutions durables.
Cette crise met en lumière les défis majeurs auxquels fait face le secteur énergétique en RDC, particulièrement dans les provinces éloignées des centres de production. Alors que le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique immense, son exploitation et sa distribution efficiente restent un défi de taille pour les autorités compétentes.
Entre-temps, les habitants de Bandundu doivent composer avec cette situation difficile, espérant chaque jour voir la lumière revenir dans leurs foyers. Une attente qui, pour beaucoup, devient de plus en plus pesante au fil des heures. La question qui se pose désormais est celle de la mise en place de solutions pérennes pour éviter que de telles crises ne se reproduisent à l’avenir.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net