À Kinshasa, l’heure est à l’unité et à l’action pour les professionnels de la santé en République démocratique du Congo (RDC). Ce jeudi 10 avril 2025, le Syndicat des Médecins de la République Démocratique du Congo (SIMECO) a ouvert son tout premier congrès ordinaire au centre Nganda. Cet événement historique, qui rassemble près de 1000 médecins venus des quatre coins de la RDC, met en lumière les défis et les ambitions d’une profession clé au service de la nation.
L’objectif principal de ce congrès est clair et ambitieux : renouveler, de manière démocratique, les bureaux syndicaux de base et les bureaux exécutifs provinciaux. Ce processus de renouvellement intervient après 13 ans de mandat des membres actuels. Selon Yoland Voca, cette étape cruciale marque non seulement la fin d’une ère, mais aussi le début d’un nouveau chapitre pour le SIMECO.
Les enjeux de ce congrès dépassent le simple cadre électoral. Les nouveaux responsables élus auront une mission fondamentale : faire entendre la voix des médecins congolais auprès des instances décisionnelles et œuvrer sans relâche à l’amélioration de leurs conditions de travail. Une tâche d’autant plus essentielle que le secteur médical en RDC est confronté à d’innombrables défis, allant du manque de matériel adéquat aux conditions de travail précaires dans plusieurs régions du pays.
Mais au-delà des revendications professionnelles, le SIMECO met également en avant son engagement envers les patients congolais. Le comité élu portera la lourde responsabilité de garantir la défense des droits des malades, tout en veillant à offrir des soins de qualité dans le respect strict du serment d’Hippocrate. Ce double engagement reflète l’importance d’un dialogue structuré et d’une représentation forte pour répondre tant aux besoins des médecins qu’aux attentes des populations.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une série d’interventions soulignant l’importance de l’unité au sein de la profession médicale. Les intervenants ont plaidé pour une discipline et une responsabilité exemplaire dans les débats, afin de renforcer la fierté et la solidarité des membres du SIMECO. Cet appel à la fédération autour des défis communs a vivement résonné parmi les participants, venus de provinces aussi diverses que le Kasaï, le Kasaï-Central, le Bazzuelé, ou encore le Loaba.
Ce congrès est indéniablement un symbole de mobilisation nationale. Les médecins de toutes les provinces, malgré les réalités variées de leurs régions respectives, partagent une préoccupation commune : contribuer activement à l’évolution d’un système de santé encore fragile. Les attentes envers cet événement sont élevées. Les résolutions et les élections issues de ces assises pourraient tracer une nouvelle trajectoire pour la profession médicale en RDC, avec des retombées directes sur la qualité des soins aux patients.
Ce premier congrès ordinaire du SIMECO est bien plus qu’un simple rassemblement. Il incarne un acte fédérateur, une opportunité pour les médecins congolais de se doter d’un socle solide pour dialoguer et défendre leurs intérêts. L’écho de cette rencontre se fera entendre, non seulement dans les hôpitaux et centres de santé, mais aussi dans l’évolution même du secteur médical en RDC. L’unité affichée lors de cet événement pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire des soins de santé du pays.
Source: RTNC