Une tragédie fluviale a une nouvelle fois endeuillé la République Démocratique du Congo. Dans la nuit du lundi au mardi 8 avril 2025, une baleinière nommée JADOS a fait naufrage sur le fleuve Congo, causant la mort d’au moins 22 personnes. L’accident s’est produit près de Mayita, une localité située à environ 30 km de Mbandaka, dans la province de l’Équateur. Les autorités locales craignent que ce bilan ne soit malheureusement appelé à s’alourdir dans les prochaines heures.
Selon des sources concordantes, la division provinciale de la santé a confirmé ce drame après avoir reçu un rapport détaillé émanant de la zone de santé de Bolenge. Les services de secours ont pu récupérer 22 corps sans vie des eaux tumultueuses du fleuve Congo. Les recherches se poursuivent activement pour retrouver d’éventuelles autres victimes de cette catastrophe qui rappelle une fois de plus les dangers de la navigation sur les voies fluviales congolaises.
La baleinière avait quitté Mbandaka à destination du marché de Mobenzeno, situé à plus de 40 km en amont. Les premières informations recueillies sur place suggèrent que la navigation nocturne et la surcharge du bateau seraient les causes principales de ce naufrage. Ces facteurs, bien que régulièrement dénoncés par les autorités maritimes, continuent de mettre en péril la vie des nombreux usagers du fleuve Congo, principale artère de transport dans cette région reculée du pays.
L’absence de réaction immédiate du commissaire fluvial de l’Équateur, resté injoignable depuis l’annonce du drame, suscite des interrogations quant à l’efficacité des mesures de prévention et de contrôle du trafic fluvial dans la région. Ce silence contraste avec l’urgence de la situation et les besoins criants en matière de sécurité maritime en RDC.
Ce nouveau drame soulève des questions cruciales sur les conditions de navigation sur le fleuve Congo. Quand cesseront ces accidents répétitifs qui endeuillent les familles congolaises ? Quelles mesures concrètes seront prises pour garantir la sécurité des milliers de citoyens qui empruntent quotidiennement ces voies fluviales, souvent par nécessité plus que par choix ?
Les autorités provinciales et nationales se doivent de réagir rapidement face à cette situation récurrente. La mise en place d’un véritable système de contrôle du respect des normes de sécurité, la limitation stricte des heures de navigation et le renforcement des capacités de sauvetage apparaissent comme des mesures urgentes à prendre pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines.
Cette catastrophe intervient dans un contexte où les questions de sécurité et d’infrastructures de transport en RDC restent au cœur des préoccupations des populations et des défis de développement du pays. Elle rappelle cruellement la vulnérabilité des citoyens face à des systèmes de transport souvent précaires, particulièrement dans les régions éloignées des centres urbains.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd