La clôture du mois de mars, traditionnellement dédié à la promotion des droits des femmes, a été marquée par des avancées notables dans la ville de Beni, en République Démocratique du Congo. Les organisations locales de personnes vivant avec handicap ont exprimé leur satisfaction face à l’intégration progressive de leurs membres dans la communauté et à la reconnaissance croissante de leurs droits. Cependant, elles appellent à une action plus ciblée du gouvernement en faveur de la scolarisation des filles et femmes handicapées.
Dans une région où les défis socio-économiques sont nombreux, l’acceptation de soi et l’éducation apparaissent comme des leviers essentiels pour l’autonomisation des femmes en situation de handicap. Beatrice Asimoni, représentante de l’Association des personnes vivant avec handicap à Beni, insiste sur ce point crucial : « La première chose, c’est d’abord l’acceptation de soi ». Un message fort qui résonne particulièrement dans le contexte des actualités RDC, où la question de l’inclusion sociale reste un enjeu majeur.
L’éducation, pilier fondamental du développement, est au cœur des préoccupations. « Il faut aussi faire étudier la femme handicapée », poursuit Beatrice Asimoni, soulignant que l’instruction permet de développer le mental et d’acquérir les outils nécessaires pour s’affirmer dans la société. Ces propos trouvent un écho particulier dans une région où les barrières linguistiques et culturelles peuvent encore limiter l’accès à l’éducation pour certaines catégories de la population.
Les recommandations des organisations locales vont au-delà de la simple scolarisation. Elles visent une transformation profonde des mentalités, tant au niveau individuel que collectif. « Nous encourageons les parents qui ont des enfants handicapées, surtout les filles », explique la représentante associative, mettant en lumière l’importance cruciale de l’éducation féminine dans le développement communautaire.
Cette prise de position intervient dans un contexte où les actualités politiques RDC et les réformes sociales sont au centre des débats. Les femmes handicapées de Beni, comme partout ailleurs en RDC, aspirent à une pleine participation à la vie économique et sociale. « Quand elle étudie, elle sait comment se débrouiller », affirme Beatrice Asimoni, démontrant ainsi que l’éducation représente un puissant outil d’émancipation.
Alors que le pays s’engage dans diverses réformes structurelles, la question de l’inclusion des personnes handicapées, particulièrement des femmes, mérite une attention particulière. Les organisations de Beni lancent un appel clair aux autorités : prioriser la scolarisation des filles et femmes handicapées pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la société congolaise. Un message qui résonne avec force alors que la RDC continue son chemin vers un développement plus inclusif.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
