Un drame fluvial a secoué le territoire d’Opala, dans la province de la Tshopo, ce mardi 25 mars. Une baleinière, la Libende, transportant plus de 800 sacs de riz blanc, a sombré dans les eaux de la rivière Lomami, à deux kilomètres de son point de départ. Cet énième accident fluvial met en lumière les défis d’infrastructure et de sécurité qui plombent le commerce fluvial dans cette région de la République démocratique du Congo (RDC).
Partie du port d’Opala à destination de Kisangani, la baleinière aurait succombé, selon les premières analyses, à une surcharge conjuguée à une défaillance technique. Médard Elonge, administrateur du territoire, a mis en lumière des problèmes de soudure défectueuse sur la structure métallique du bateau, incapable de supporter le poids des marchandises.
Heureusement, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Tous les passagers ont été secourus, atteignant la berge sains et saufs. Toutefois, les dégâts matériels sont colossaux. Des centaines de sacs de riz, principale marchandise transportée par la baleinière, ainsi que d’autres produits agricoles, ont été engloutis. Une perte lourde de conséquences pour l’économie locale.
Le riz d’Opala est particulièrement apprécié dans cette région et joue un rôle clé dans l’alimentation et le commerce local. La disparition de cette cargaison pourrait entraîner des répercussions économiques majeures. L’administrateur de territoire et des acteurs de la société civile tirent la sonnette d’alarme : une pénurie est à craindre, affectant directement les ménages dépendants de cette céréale de base.
Cet incident soulève également des questions sur les normes de sécurité des bateaux fluviaux en RDC. Le commerce sur les voies d’eau reste vital dans ce pays aux infrastructures routières limitées. Mais les naufrages récurrents rappellent l’urgence d’investir dans des normes techniques plus strictes et une meilleure supervision des opérations fluviales.
Le drame de la Libende est un signal d’alarme pour les acteurs du transport fluvial et les autorités congolaises. En renforçant les régulations et la maintenance des embarcations, des tragédies similaires pourraient être évitées. Ce naufrage est non seulement une catastrophe économique locale, mais aussi un rappel des défis structurels auxquels fait face le secteur fluvial en RDC.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
