La zone de santé de Niania, dans le territoire de Mambasa (Ituri), traverse une crise sanitaire préoccupante. En effet, le médecin chef de cette zone a tiré la sonnette d’alarme ce lundi 24 mars, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la tuberculose. La pénurie de médicaments antituberculeux compromet gravement la prise en charge de centaines de malades touchés par cette pathologie dans la région.
La République démocratique du Congo fait face à une lourde charge épidémiologique en matière de tuberculose. Selon les données du ministère de la Santé, le pays se classe au deuxième rang en Afrique et au huitième rang mondial en termes de cas de tuberculose. Dans ce contexte, la situation de Niania illustre les défis structurels que doit relever le système de santé congolais.
Malgré des efforts gouvernementaux notables sous l’égide du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), qui travaille activement à contenir la propagation de cette maladie, les ruptures de stock comme celle signalée mettent en péril les objectifs fixés. Le PNLT demeure optimiste quant à l’éradication de la tuberculose d’ici 2035, mais des épisodes comme celui-ci rappellent l’urgence d’un approvisionnement continu en médicaments essentiels.
Les malades de la zone de santé de Niania se retrouvent désormais dans une impasse, alors que, pour beaucoup, ces traitements représentent une question de survie. En marge de cette crise, la Journée internationale de lutte contre la tuberculose a été marquée par des appels à une révision rapide et efficiente des chaînes d’approvisionnement médical.
La lutte contre la tuberculose en RDC met également en lumière des enjeux plus larges, tels que le renforcement des infrastructures de santé, l’attribution adéquate de ressources financières et humaines, ainsi que la sensibilisation des communautés les plus à risque. Si le gouvernement ambitionne de résoudre ces problématiques dans les années à venir, la situation actuelle à Niania montre combien le chemin est encore parsemé d’embûches.
La tuberculose demeure une maladie à forte prévalence dans le pays, et sa gestion requiert une synergie entre les pouvoirs publics, les partenaires internationaux et les communautés locales. Pour les populations affectées, chaque jour sans traitement amplifie le danger de complications graves et, dans les cas extrêmes, de décès. L’heure est donc à l’action urgente pour que des solutions immédiates soient apportées à cette situation critique et pour que la RDC puisse maintenir ses objectifs ambitieux de lutte contre la tuberculose.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net