La République Démocratique du Congo se trouve dans une période de rébellion politique avec l’approche des élections présidentielles prévues pour décembre. La scène politique est remplie de débats houleux et de vifs échanges entre les candidats à la Présidence. Le 8 octobre, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a mis fin à la période de dépôt des candidatures présidentielles. Les vingt-quatre prétendants à la présidence ont fait leur apparition au bureau de la CENI à Kinshasa pour remplir les formalités administratives et exprimer leurs points de vue.
L’attention s’est portée sur les déclarations du président sortant, Félix Tshisekedi, critiquant son adversaire, le lauréat du Prix Nobel de la paix en 2018, Denis Mukwege. Tshisekedi a déclaré que « le Congo n’est pas un véhicule ou un organe du corps humain à réparer », affichant un ton combatif contre les candidats « fabriqués par des étrangers ».
En réponse à cela, Mukwege a qualifié les remarques de Tshisekedi de « malheureuses » et « populistes ». Cette réaction a été partagée sur les réseaux sociaux suite à une interview donnée à Afrikarabia-Mining & Business. Mukwege a déclaré : « J’ai été au Congo pendant 40 ans aux côtés de la population congolaise. Nous avons traversé toutes sortes de difficultés ensemble ». Mukwege a également exprimé sa déception face à ses détracteurs, les décrivant comme des étrangers vivant en Europe sans adresse physique en RDC.
Mukwege a officialisé sa candidature présidentielle le 3 octobre, insistant sur l’importance d’un processus électoral transparent. Sa candidature, soutenue par l’Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation (ACRN), a reçu le soutien financier de Congolais partageant ses idéaux politiques.
La prochaine étape du processus électoral comportera plusieurs phases importantes, dont l’annonce des résultats provisoires des candidatures présidentielles par l’Assemblée Plénière de la CENI du 18 au 19 octobre 2023.
Parmi les vingt-quatre prétendants, on compte plusieurs figures de l’opposition, incluant Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga, ainsi que les candidats malheureux de l’élection présidentielle précédente de 2018 tels que Seth Kikuni, Noël Tshiani et Théodore Ngoyi. L’unique femme sur la liste, Marie-Josée Ifoku, assure également une présence remarquée..
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